Dans la continuité du plan guide du quartier Saint Jean que l'agence a réalisé, la ville de Clermont-Ferrand a présenté la futur parc métropolitain. La conférence de presse s'est déroulée en présence de Monsieur Olivier Bianchi, Maire de Clermont-Ferrand et président de Clermont Auvergne Métropole.
UN PALIMPSESTE DU XXIème SIECLE
Saint-Jean est un territoire occupé à défaut d’avoir été urbanisé. Par l’investissement public (le BHNS, le lycée, le gymnase) ce territoire est mis en mouvement. La question est maintenant de conjuguer une ambition et une opérationnalité pour construire un espace métropolitain riche, diversifié et respectueux de son histoire. Un projet métropolitain va se superposer à un projet local.
C’est cette « dynamique d’assemblage » qui définit la forme urbaine et les principes de mise en œuvre du plan guide.
UN « CŒUR VERT » EST LE CONTREPOINT DE L’INTENSITÉ DES BOULEVARDS
Plus qu’un parc, c’est un dispositif de renaturation qui donnera son identité au centre du triangle. Un îlot de fraîcheur compensera un îlot de chaleur. Une « forêt urbaine » se conjugue avec un « équipement collectif à ciel ouvert ». Celui-ci sera programmé dans la continuité des différents secteurs qui composent le triangle.
RE-NATURATION: LE COEUR SERA VERT
C’est pour nous la conséquence directe du renforcement des boulevards. Dans un premier temps, il ne s’agit pas de créer un parc, mais de mettre et œuvre une vaste politique de re-naturation. En amplifiant le « sentiment naturel » et en installant un dispositif de continuités vertes, on peut amorcer la mise en place d’une valeur métropolitaine convaincante et construire les fondements d’un nouveau « milieu habité ».
LA PHILOSOPHIE DU PARC
Le parc porte un propos de conservation et d’amplification des structures végétales et topographiques préexistantes : on vient s’y confronter à une sensation de forte immersion dans la nature. Les friches seront des zones sanctifiées. La dynamique végétale d’une friche avancée forme un paysage d’évolution rapide et d’une biodiversité intense. La libre évolution du végétal sur ces sites est préservée par leur caractère inaccessible. Un parcours exploratoire y est dirigé en coeur de friche, il emprunte un ponton. On cherche ici un paysage de nature englobante, qui reste un sujet d’observation et de sensation. La conservation des figures régulières monospécifiques qui évoluent en bosquets ‘horticoles’ seront complétées par des continuités de bosquets : ces longs doigts boisés participeront à une amplification de la canopée et à la constitution du paysagesource du quartier. Cela est pour la structure originelle qui forme donc un contexte immersif intense. Toutefois, ce sentiment d’une nature proche et intense doit être mise en balance avec son échelle : 2.5 ha pour un quartier de ville c’est beaucoup mais c’est aussi relativement peu compte tenu de l’immensité et de la force du contexte naturel à portée immédiate, dans lequel se loge la ville de Clermont-Ferrand. Il est alors donné un deuxième propos. Sur les lisières des bosquets, la dispersion d’événements végétaux singuliers incitent à la curiosité. Elle vient relever la constance d’un sentiment intense, mais aussi égal, de nature immersive.
Ce qui est nommé « parcours d’étonnement » ponctue les milieux d’événements inattendus, surprenants, réveillant l’attention que l’on porte aux milieux. Cette strate liée à la culture horticole du jardin et des plantes, force la découverte curieuse du parc et le réinstalle à l’échelle de la ville, et en singularise la nature.
MAITRE D’OUVRAGE : VILLE DE CLERMONT-FERRAND
ASSISTANT MAITRISE D’OUVRAGE : SOCIETE PUBLIQUE LOCALE CLERMONT AUVERGNE
Partenaires : ATELIER FORMAT PAYSAGE / SETEC INGENIERIE