La halle et les toits
Dès le début de la conception du projet nous avons fait le choix : le volume de la halle existante sera le fil conducteur de l’expression architecturale.
Il le sera comme une empreinte dans le bâtiment de tête.
Il le sera comme un volume surmonté par de nouvelles superstructures.
Il le sera comme un principe de restitution de la charpente ancienne dans les interstices et les paysages.
Notre réponse associe une situation historique, à des fonctionnalités et à un programme à respecter ainsi qu’aux demandes d’une « fiche de lot » fixent les valeurs urbaines du futur quartier.
Une deuxième étape de la consultation a consisté à affiner le projet dans un dialogue très précis mené avec l’équipe de maîtrise d’ouvrage.
Un préalable, pour notre équipe consistait à optimiser les surfaces pour garantir la maîtrise économique du budget.
Cette étape sans rien changer aux fonctionnalités du projet a eu pour conséquence de réduire l’épaisseur des superstructures et d’affirmer encore plus le volume et le toit de la halle.
Nous avons clarifié sa lecture en installant un toit de tuiles continu et en abandonnant l’idée de verrières couvrant les passages.
Dans l’urgence du concours, c’était une erreur autant qu’un risque et nous sommes revenus à une rigueur et une simplicité qui ne fait que conforter notre position d’origine. C’est tout l’intérêt du dialogue et du travail en commun !
Maintenant se pose la question des toits à installer sur les parties nouvelles.
C’est une solution pertinente, mais nous voulons la concevoir sans entrer en conflit avec notre position d’origine.
C’est particulièrement important dans les vues depuis la gare. Par l’empreinte de la halle, nous avons installé une lecture symbolique, forte et mémorisable. C’est ce signe qui annonce toute la suite du projet et conforte l’histoire de ce lieu. Cette empreinte est ensuite associée à la silhouette du bâtiment de logement. (Le nouveau traitement des façades associe encore plus les deux ensembles)
Dans cette situation notre proposition consiste à installer un dispositif simple et courant dans l’architecture des halles industrielles basé sur la relation entre une halle et des « contre halles ».
Ces toits nouveaux disposés perpendiculairement à la halle installeront des volumétries simples sans entrer en conflit avec le dispositif d’origine. Dans un débat ultérieur, cette disposition appliquée au bâtiment de tête peut être étendue aux superstructures situées à l’arrière de ce bâtiment même si au stade du concours, nous avons privilégié, la continuité de la ligne de faîtage étendue aux adjonctions nouvelles.
Reichen et Robert & associés / Architectes bisontin